Aide à l’étude de la première épître de Jean.

Pour une étude approfondie, voir divers ouvrages sur https://www.bibliquest.net/Commentaires_liste_etudes.htm

 

Table des matières :

1        Introduction

2        Plan de l’épître

3        Quelques versets-clés

 

1           Introduction

Cette épître est attribuée à l’apôtre Jean. Elle semble avoir été écrite vers la fin du premier siècle, alors que s’étaient déjà levés de nombreux faux docteurs portant atteinte à la Personne de Christ et la mettant en doute. Dans ce contexte, l’apôtre, avec l’autorité d'un témoin direct (1:1), établit la vérité au sujet de la glorieuse Personne de Christ, le Fils éternel de Dieu, afin d’affermir les croyants dans la foi et dans la vie éternelle qui est la leur. Cette lettre n’a pas de destinataire précis. Ceux qu’elle concerne sont désignés de la manière la plus large qui soit (2:12-14) et lui donne un caractère universel.

En lisant cette épître, il faut bien avoir à l’esprit que l’apôtre présente l’aspect des choses de manière absolue selon le propos de Dieu et non pas toujours sous l’angle de notre marche pratique, autrement dit, quant à nous, il présente souvent les choses selon la position dans laquelle Dieu voudrait que nous soyons. Ainsi, il dit par exemple : « Quiconque est né de Dieu… ne peut pas pécher » (3 : 9).

 

 

2         Plan de l’épître

Chapitre 1 – L’apôtre commence par témoigner avoir connu personnellement Jésus Christ, le Fils éternel de Dieu, en qui est la vie éternelle (v. 1-2). Puis il indique la raison de son épître : que les croyants (ceux qui ont la vie) entrent pleinement dans cette communion avec le Père et le Fils, avec une pleine joie (v. 3-4). Dans ce chapitre 1, Jean donne un premier caractère intrinsèque de Dieu : Dieu est lumière (v. 5), et en indique la conséquence ; le croyant marche ainsi dans la lumière en communion avec les autres croyants purifiés de leurs péchés (v. 6-7). La lumière met tout en évidence, notamment le péché. Celui qui ne voit pas de péché en lui (v. 8), ou qui affirme n’avoir jamais péché (v. 10), n’a donc pas cette lumière en lui ; en revanche, celui qui possède cette lumière voit le péché en lui et peut le confesser avec la certitude d’en être purifié (v. 9).

 

Chapitre 2 – Cependant, pécher ne devrait être qu’accidentel, et c’est d’une telle gravité que cela nécessite toujours l’action du Seigneur. Lui seul est la propitiation pour les péchés (v. 1-2). Obéir à la Parole de Dieu donne la preuve que l’on appartient au Seigneur et que l’on possède la vie divine ; celle-ci se manifeste par l’amour et par une marche qui imite le Seigneur (v. 3-6). Ce que Jean écrit n’est pas nouveau, mais prend le caractère d’un « commandement nouveau » maintenant que la lumière est là (v. 7-8). L’amour et la lumière sont des caractères divins inséparables ; si l’un manque, l’autre est absent (v. 9-11).

Les croyants auxquels l’apôtre s'adresse présentent différentes maturités spirituelles (v. 12-13). Il n’a rien de plus à dire aux pères car ils connaissent Christ qui est toujours le même. Jean désire en revanche exhorter les jeunes gens à se garder du monde (ennemi du Père) et de ses convoitises, car leurs victoires passées et leur énergie spirituelle risquent de leur faire oublier les pièges du monde (v. 14-17). Quant aux petits enfants dans la foi, alors que les erreurs se répandaient dans la chrétienté par l'action de faux-docteurs et antichrists, Jean les exhorte à tenir ferme à la confession de Dieu comme Père et à celle de Christ comme son Fils, ainsi qu’au discernement de la vérité par l’Esprit qui est en eux ; ils ont à fermer les oreilles aux fausses doctrines et à demeurer dans ce qu’ils ont reçu dès le commencement, y compris la promesse de la vie éternelle (v. 18-27). Enfin, l’apôtre exhorte tous les croyants à demeurer en Christ, en vue de son retour, en ayant une marche caractérisée par la justice (v. 28-29).

 

Chapitre 3 – L’apôtre veut faire prendre conscience aux croyants de leur immense privilège d’être des enfants de Dieu, ce que le monde ne peut pas comprendre ; cela sera manifesté quand nous serons dans des corps semblables à Christ, mais nous avons à réaliser la sainteté de notre position dès maintenant (v. 1-3).

L’enfant de Dieu qui est en Christ, ne pèche pas ; celui qui pèche est du diable, tout comme celui qui n’aime pas son frère (v. 4-12). Aimer ses frères est le caractère distinctif du croyant (v. 13-15) – caractère pratique et non pas théorique (v. 16-17).

Dans sa marche pratique, l’enfant de Dieu n’est pas parfait. Si son cœur le condamne, il s’en remet à Dieu qui connaît toute chose ; dans le cas contraire, il a de l’assurance devant Dieu, au point d’obtenir tout ce qu’il Lui demande (v. 18-22). Le croyant qui garde les commandements de Dieu demeure en Lui (communion), et Christ demeure dans ce croyant (témoignage) ; il le sait par l’Esprit qu’il possède (v. 23-24).

 

Chapitre 4 – En raison de l’existence de nombreux faux docteurs, l’apôtre exhorte les enfants de Dieu à les détecter en éprouvant ce qu'ils professent : croient-ils que Jésus Christ est venu en chair, c'est-à-dire qu’il existait dans le ciel, et est venu sur la terre dans un corps d’homme ? Ceux qui ne le croient pas ne sont pas de Dieu, il ne faut pas les écouter (v. 1-6). La venue de Jésus Christ comme homme est la manifestation de l’amour de Dieu ; c’est pourquoi les enfants de Dieu doivent manifester cet amour entre eux (v. 7-11). En s’aimant l’un l’autre, ils témoignent devant le monde de l’amour de Dieu manifesté par l’envoi de son Fils sur la terre pour être le Sauveur du monde (v. 11-14). De plus, en demeurant dans l’amour, ils ont l’assurance d’échapper au jugement quand il viendra sur le monde (v. 15-19). Notre amour pour nos frères prouve la réalité de notre amour pour Dieu, et manifeste que nous sommes un enfant de Dieu (v. 20-21).

 

Chapitre 5 – Le véritable amour pour nos frères ne peut être réalisé qu’en obéissant à la Parole de Dieu, ce qui n’est pas pénible pour un croyant (v. 1-3). La foi au Fils de Dieu nous permet de vaincre le monde (v. 4-5). L’Esprit est la vérité, il rend témoignage au Fils et à son œuvre. Avec l’Esprit, l’eau et le sang qui ont coulé du côté percé du Seigneur, témoignent que l’œuvre est accomplie (v. 6-9). Purifiés de leurs péchés et ayant la vie éternelle, les croyants ont ce précieux témoignage en eux (v. 10-12). C’est pour les assurer de cette possession de la vie éternelle que Jean leur a écrit tout cela (v. 13). Dans cette assurance, le croyant a confiance en Dieu et a toute liberté pour lui présenter des requêtes (v. 14-15). Il priera en particulier pour ses frères défaillants, sauf si leurs péchés sont tels que le gouvernement de Dieu est inexorable (v. 16-17). Toutefois, même dans un tel cas, nous savons que ce n’est pas la vie divine dans le croyant qui pèche, et que Satan ne peut pas la toucher (v. 18). Quoi qu’il en soit, nous avons la certitude d’appartenir à Dieu car nous possédons le Saint Esprit qui nous donne l’intelligence que nous sommes en Christ : Lui est le Dieu Véritable (la source de la vérité) et la Vie éternelle (v. 19-20). Une telle position doit nous tenir éloignés des idoles (v. 21).

 

 

3         Quelques versets-clés

« Dieu est lumière » (1v5)

« Le sang de Jésus Christ nous purifie de tout péché » (1v7)

« Nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste » (2v1)

« Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu » (3v1)

« Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous » (3v16)

« Dieu est amour » (4v8, 16)

« C’est ici l’amour de Dieu, que nous gardions ses commandements » (5v3)

« Vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » (5v13)

« Jésus Christ… est le Dieu véritable et la vie éternelle » (5v20)