Aide à l’étude de la première épître aux Corinthiens

Pour une étude approfondie, voir divers ouvrages sur https://www.bibliquest.net/Commentaires_liste_etudes.htm

 

Table des matières :

1        Introduction

2        Plan de l’épître

2.1        Chapitres 1 à 9 : L’église et le monde : séparation et témoignage

2.2        Chapitre 10 : Danger d’avoir une profession religieuse sans réalité de vie avec le Seigneur

2.3        Chapitres 11 à 14 : Ordre et fonctionnement de l’assemblée comme corps de Christ

2.4        Chapitres 15 et 16 : La résurrection – Dernières exhortations.

3        Quelques versets-clés

 

 

1  Introduction

L’assemblée à Corinthe s’était constituée lors d’un passage de l’apôtre Paul dans cette ville (Actes 18). Ensuite, de très graves désordres étaient apparus dans cette assemblée. Cela était probablement dû à l’influence néfaste du monde particulièrement corrompu au milieu duquel ils se trouvaient. L’apôtre Paul leur écrit cette lettre pour réveiller leur conscience afin qu’ils se relèvent de leur bas état.

Cette lettre renferme des doctrines fondamentales, comme l’unité des croyants constitués en corps de Christ, et la résurrection des corps.

 

2  Plan de l’épître

2.1  Chapitres 1 à 9 : L’église et le monde : séparation et témoignage

Chapitre 1- Au-delà des circonstances particulières des Corinthiens, cette épître s’adresse en général à toutes les assemblées partout (v. 1-3). Puis avant d’évoquer les problèmes, Paul souligne la grâce que Dieu avait accordée aux Corinthiens (v. 4-9) et ce à quoi ils étaient appelés : la communion du Fils de Dieu, Jésus Christ.

Il aborde ensuite un premier problème : ils étaient divisés (v. 10-16) ; chacun, se fiant à sa propre sagesse, avait son leader. Alors, l’apôtre leur montre que la sagesse de l’homme a été réduite à néant par la croix de Christ ; Christ est la sagesse de Dieu et nous sommes en Lui ; nous ne nous glorifions plus dans l’homme, mais en Christ (v. 17-31).

Chapitre 2- L’apôtre leur rappelle qu’il n’était pas allé vers eux avec la sagesse humaine pour qu’ils ne se reposent pas sur elle, mais uniquement sur la puissance de Dieu, une puissance spirituelle (v. 1-5). Quant à la sagesse de Dieu, l’esprit de l’homme naturel ne peut pas y entrer, elle ne se communique et ne se comprend que par l’Esprit de Dieu (v. 6-16).

Chapitre 3- Les divisions dans l’assemblée à Corinthe manifestaient leur état charnel ; aussi, l’apôtre ne pouvait pas les instruire avec une nourriture solide. Il leur montre qu’il ne faut pas regarder aux serviteurs, mais à Dieu ; l’efficacité et l’accroissement de l’œuvre provient de Dieu, dont nous sommes simplement collaborateurs (v. 1-9) ; le mauvais travail dans l’œuvre et dans l’assemblée provient de l’homme ; l’ouvrage sera testé, et l’on aura récompense ou perte (v. 10-15). Quant à ceux qui corrompraient (ou : détruiraient) le temple de Dieu (l’Eglise) dans lequel l’Esprit habite, ils seront détruits (v. 16-17). Ils devaient donc prendre garde à se ranger du côté de la sagesse de Dieu, et non en suivant celle de l’homme (v. 18-23).

Chapitre 4- Paul, quant à lui, était un serviteur qui n’avait à répondre qu’à Dieu (v. 1-5). Si les Corinthiens se glorifiaient dans l’homme, Paul et les autres apôtres, eux, étaient dans une très grande humiliation (v. 6-13). Paul était leur père spirituel (v. 14-16) ; il les avertit que s’il avait usé de douceur jusque-là, il allait bientôt user de sévérité envers ceux qui s’enorgueillissaient. Ils avaient besoin de revenir simplement à la manière dont l’apôtre marchait et à ce qu’il avait toujours enseigné (v. 17-21).

Chapitre 5- L’apôtre aborde un second problème. Il y avait un mal moral grave au milieu de l’assemblée à Corinthe, et personne ne s’en préoccupait (v. 1-2) ! Paul leur fait part de sa propre appréciation (v. 3-5) et leur rappelle la sainteté requise pour ceux dont Christ est la pâque (= le sacrifice qui a été nécessaire pour la délivrance du péché ; v. 6-8). Il leur indique la conduite à tenir, et la discipline à exercer, car ils avaient la responsabilité de se séparer du mal (v. 9-13).

Chapitre 6- L’apôtre soulève encore un autre problème. Ils avaient entre eux des procès devant les tribunaux du monde, comme s’il n’y avait pas de frère qui puisse aider à régler des différends et comme s’ils avaient besoin d’insister sur leurs droits (v. 1-6). Ils se faisaient des injustices entre eux, agissant ainsi comme s’ils n’avaient pas été sanctifiés (v. 7-11) ! Or, ils étaient saints et devaient se comporter comme tels.

Quant au corps il fallait distinguer ce qui est passager (« l’estomac » et les « viandes » qui y vont) et le corps qui ressuscitera. Ils n’étaient plus sous la loi et étaient libres pour ce qui est passager (v. 12-13) ; mais le corps qui ressuscitera appartient au Seigneur et est un temple du Saint Esprit ; ils devaient donc le garder pur et fuir la fornication (v. 13-20).

Chapitre 7- L’apôtre répond maintenant à une question que lui avaient posée les Corinthiens concernant les relations homme-femme (Corinthe était une ville où la corruption des mœurs était grande). Ces relations sont entièrement libres, mais uniquement dans le cadre du mariage, l’homme et la femme étant mutuellement respectueux ; hors mariage, c’est de la fornication (v. 1-7). Le célibat peut être vécu comme une grâce, mais il vaut mieux se marier que de rester tenté par la fornication (v. 7-9). Un couple marié ne doit pas se séparer (v. 10-11). Si un conjoint n’est pas au Seigneur, celui qui est croyant (converti après le mariage) doit faire le maximum pour maintenir la cohabitation, mais il ne peut pas retenir le non-croyant qui veut absolument partir. Quand un seul des époux est croyant, Dieu a égard à l’autre conjoint et aux enfants.

Paul recommande de rester dans l’état dans lequel on a été appelé lors de sa conversion (v. 17-24). — Il est normal que ceux qui sont mariés soient davantage occupés des choses du monde, et donc, être célibataire permet d’être mieux consacré au service du Seigneur ; cet état est mieux, mais il n’est pas une obligation. Si on se marie, il faut que ce soit « dans le Seigneur » (v. 25-40).

Chapitre 8- L’apôtre aborde la question de la liberté chrétienne. Il semble que ce soit en rapport avec une question très particulière de Corinthiens prétendant avoir une connaissance élevée leur permettant d’être entièrement libres de manger la viande des animaux sacrifiés aux idoles (ailleurs c’est interdit à cause des démons cachés). Ici il est présenté qu’il y a abus de la liberté chrétienne quand on fait ce qui scandalise la conscience d’un frère. Par amour pour les frères, ceux qui sont libres n’useront pas de leur liberté de manger de telles viandes, afin de ne pas être pour eux une pierre d’achoppement (v. 1-13).

Chapitre 9- Paul raconte comment lui-même n’a pas usé de ses droits légitimes, même en rapport avec son service pour le Seigneur. Il commence par énumérer ses droits (v. 1-14) ; puis il montre pourquoi il n’en a pas usé : c’était pour l’amour des âmes et de l’évangile (v. 15-23). Ce qui le motivait dans sa marche chrétienne, c’était le but et le prix à remporter (v. 24-27).

 

2.2  Chapitre 10 : Danger d’avoir une profession religieuse sans réalité de vie avec le Seigneur

Chapitre 10- Toute l’histoire de l’Ancien Testament doit nous servir d’avertissement, notamment contre une profession de suivre le Seigneur, sans réalité dans le cœur. Ainsi l’apôtre avertit des raisons pour lesquelles Dieu n’a pas pris plaisir dans le peuple d’Israël malgré ses privilèges : idolâtrie, convoitises charnelles, murmures (v. 1-13). Le Seigneur est jaloux de nos affections (Il nous a acquis à si grand prix !). — Nous sommes en danger, individuellement ou collectivement, d’avoir pareillement une profession religieuse sans réalité de vie avec le Seigneur : Partager un repas à une table exprime une communion, ce qui est le cas non seulement à la table du Seigneur, mais aussi à l’autel juif, ou aux tables des démons. Notre communion est avec le Seigneur et elle Lui est si précieuse qu’on doit se garder de toute participation à une communion incompatible avec Lui (v. 14-22). — Mais quant aux viandes provenant d’une boucherie ou d’une table privée, il ne faut pas avoir de scrupules excessifs. L’objectif de tout notre comportement est de sauver le maximum de personnes. Imiter la conduite de Paul est un grand principe général à suivre (v. 23-33).

 

2.3  Chapitres 11 à 14 : Ordre et fonctionnement de l’assemblée comme corps de Christ

Chapitre 11- Paul commence par montrer que l’ordre dans l’assemblée s’accorde avec l’ordre dans la création, en prenant l’exemple de la position d’autorité de l’homme et de soumission de la femme (v. 1-16). Il dénonce ensuite le désordre que les Corinthiens manifestaient par leurs divisions, au lieu d’être unis (v. 17-19), puis il blâme le fait qu’ils prenaient la cène indignement, en l’associant à leurs excès charnels, comme si c’était un repas profane. Il leur présente le caractère solennel de ce souvenir du Seigneur (v. 20-34).

Chapitre 12- L’apôtre leur montre comment discerner parmi les manifestations spirituelles celles qui sont de l’Esprit de Dieu ; reconnaître que Jésus est Seigneur est essentiel (v. 1-3). Puis il présente les diverses manifestations de l’Esprit par les dons de grâce de chacun (v. 4-11). Ils sont exercés sous l’autorité du Seigneur, Dieu les rend efficaces, et l’Esprit les actionne et les distribue en vue d’une utilité spécifique. Il compare alors l’Église à un corps composé de plusieurs membres ayant chacun leur fonction, tous étant indispensables, tous étant dépendants les uns des autres et de la Tête, et tous étant importants. C’est pourquoi il est dit que l’Église est le corps de Christ, car Christ en est la Tête (v. 12-31). Ce corps de Christ a été formé par le baptême du Saint Esprit de Actes 2, et c’est ce seul Esprit qui coordonne l’activité des divers membres.

Chapitre 13- Pour que ce corps de Christ fonctionne, la condition essentielle est l’amour (v. 1-3), dont les caractéristiques sont données (v. 4-7). La foi et l’espérance sont aussi des bases de la vie du croyant, mais quand tout aura pris fin, l’amour seul demeurera (v. 8-13).

Chapitre 14- L’exercice des dons a pour but l’édification du corps de Christ. Parmi les dons de l’Esprit, le don de prophétie est particulièrement utile à l’édification, alors que le don des langues, très prisé par les Corinthiens à cause de son côté spectaculaire, n’est utile que s’il est interprété (v. 1-13). L’idée de langues qui ne seraient compréhensibles par personne ne figure nulle part. Les dons doivent être exercés avec intelligence spirituelle (v. 14-25), et avec ordre, dans une atmosphère de paix (v. 26-40), respectant l’ordre de la création vu au début du chapitre 11 (v. 34-35). Les instructions données ont l’autorité du Seigneur.

 

2.4  Chapitres 15 et 16 : La résurrection – Dernières exhortations.

Chapitre 15- Un autre problème avait surgi à Corinthe : certains niaient la résurrection, y compris celle des corps. Paul démontre que si la résurrection n’existait pas, leur foi était vaine, c'est-à-dire inutile et mensongère (v. 1-19) ; il n’aurait alors servi à rien d’être baptisé, de servir et souffrir pour Christ (v. 29-34). L’apôtre affirme avec force qu’au contraire Christ est vivant, ressuscité d’entre les morts, et que nous le serons à notre tour, pour un avenir éternel (v. 20-28). La résurrection est présentée comme étant la dissolution du corps terrestre qui est poussière et retourne à la poussière, et est relevé en un corps céleste, glorieux, comme celui de Christ (v. 35-50) ; Paul indique enfin quand et comment cela arrivera, en un clin d’œil au retour du Seigneur (v. 51-58).

Chapitre 16- Paul répond encore à d’autres questions de détail des Corinthiens sur la collecte qui se faisait en vue d’aider les saints (v. 1-4). Il parle ensuite de divers projets de visites et à cette occasion montre comment les serviteurs se comportent les uns par rapport aux autres (v. 5-18). L’épître se termine par les salutations que transmet l’apôtre (v. 19-24). La manière même de se saluer a son importance.

 

 

3  Quelques versets-clés

« La parole de la croix… est la puissance de Dieu » (1v18)

« Personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu » (2v11)

« Le fondement … qui est posé … est Jésus Christ » (3v11)

« Ôtez le vieux levain… car notre pâque, Christ, a été sacrifiée ; c’est pourquoi célébrons la fête… avec des pains sans levain de sincérité et de vérité » (5v7-8)

« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous ? » (6v19)

« Nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps » (10v17)

« Toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne » (11v26)

« Que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe » (11v28)

« Tous les membres du corps … sont un seul corps, ainsi aussi est le Christ » (12v12)

« Désirez avec ardeur les dons de l’Esprit… pour l’édification de l’assemblée » (14v12)

« Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis » (15v20)

« Que toutes choses parmi vous se fassent dans l’amour » (16v14)